Scroll
Dsc00458

L'équipe du Domaine

Edouard Planel, œnologue et maître de chai

Edouard Planel, notre œnologue et maître de chai, revient sur son parcours et nous en apprend davantage sur son métier au sein du Domaine de la Croix.

Quel est votre parcours ?

J’ai commencé mes études d’ingénieur à Dijon. Cette ville se situe au cœur de la Bourgogne donc c’est évidemment en partie le lieu qui m’a donné envie de m’orienter vers ce secteur : c’est un bel endroit pour apprendre à aimer le vin. De surcroît, de tous les cours, c’était ceux qui me passionnaient le plus. Lorsque l’on suit le cursus d’ingénieur agronome, l’une des écoles que l’on peut demander par la suite se trouve à Montpellier et se nomme SupAgro. J’y ai passé deux ans afin de me former spécifiquement au vin. Puis j’ai connu de nombreuses expériences avant d’arriver au Domaine de La Croix, en mars dernier.

Pouvez-vous nous en dire davantage sur vos expériences précédentes ?

J’ai eu une première petite expérience en Provence. J’ai par la suite passé 9 mois à Bordeaux, dans le Médoc, quelques mois dans le Gard, 6 mois en Australie – surtout pour la vinification – et enfin 2 ans en Vallée du Rhône Nord. Je voulais découvrir des choses différentes, c’est la raison pour laquelle je me suis autant déplacé. En Vallée du Rhône par exemple, on fait principalement du rouge et du blanc. Quant à la Provence, la spécialité reste le rosé.

Donc des expériences très variées, même en termes de structures ? 

Oui, aussi. Je voulais découvrir par le biais des stages et de mes expériences un maximum de types de structures possibles. J’ai fait du petit domaine à la cave coopérative jusqu’au domaine haut de gamme. Pour avoir un peu vu de tout et mieux déterminer ce que je voulais faire par la suite.

Parlez-nous de votre expérience au Domaine de La Croix, comment définiriez-vous votre travail ?

Ici je supervise tout ce qui touche à la partie vin. Cela commence par les vendanges fin août, début septembre. On poursuit avec l’élaboration du vin et donc d’abord les fermentations qui durent entre deux et trois semaines. Pour l’élevage du vin en blanc ou en rosé – étape qui se situe entre la fin de la fermentation et la mise en bouteille – il sera très court, sauf pour des cuvées rosées comme « Empereur ». Cette dernière a été élevée en fût de chêne pendant 6 mois. En ce qui concerne les rouges, ils sont élevés en fût pendant un an. Puis on termine par la mise en bouteille réalisée à partir de janvier, février jusqu’à mi-juillet avec la toute nouvelle chaîne de mise dont nous disposons depuis cette année. En mars, avril commence la préparation des commandes des clients. Je me trouve donc au centre du processus de production en cave.

Pourquoi ce poste plutôt qu’un autre ?

Lorsque l’on est dans la partie technique du vin, on peut à la fois travailler à la cave ou, comme M. Paques, être dans les vignes. Il est également possible de faire un poste qui n’est pas attaché à un domaine spécifique. On peut être œnologue pour un cabinet qui suit plusieurs domaines. Si j’ai choisi la partie cave c’est parce que cela me permet d’aller plus loin dans la compréhension du processus de production. Cela me donne la possibilité de participer à la production du Domaine du début jusqu’à la fin. Lorsque l’on en suit plusieurs, c’est différent. A ce poste, on voit les raisins grandir, puis les bouteilles sortir.

Votre métier est très complet. Que préférez-vous dans votre profession ?

Ce qui est le plus intéressant à mes yeux – et ce que je considère comme étant au cœur du métier – c’est la partie vendange et la vinification. J’apprécie également effectuer les contrôles de maturité et participer à la dégustation des raisins avant les vendanges. L’étape de la vinification comporte à la fois la fermentation et l’élevage. Il y a toujours une partie administrative très importante à gérer mais je ne me vois pas passer mon temps derrière un bureau pendant la vinification. Il faut mettre la main à la pâte. C’est riche mais passionnant. Ce qui est également intéressant c’est de discuter tout au long de l’année avec les équipes, notamment les commerciaux : pour élaborer un vin il faut prendre en compte les retours des clients. Nous nous devons de le créer et de le faire évoluer en fonction de leurs remarques, pour répondre au mieux à leurs attentes.

Quels sont les atouts du domaine de La Croix ?

L’équipe du Domaine reste un point essentiel : elle est soudée et nous aimons travailler les uns avec les autres. Nous partageons tous cette même passion pour le vin, le terroir et cette volonté d’honorer le produit. Commercialement, le cadre est un atout évidemment. C’est également un endroit où il est très agréable d’exercer sa profession, notamment pour les gens qui travaillent dans les vignes. Nous avons de plus la chance d’avoir des terroirs très riches, que ce soit au niveau des sols et de la climatologie avec l’ensoleillement méditerranéen. Au niveau des sols, une partie du domaine est composée de schistes et d’argile. Ce sont des sols très intéressants car ils donnent de la tension et de la minéralité : on le retrouve dans les vins. Le fait d’être en bord de mer rajoute aussi de la fraîcheur aux vins. En ayant travaillé dans plusieurs domaines précédemment, ce qui m’a marqué ici reste la salinité et la sapidité des vins, permettant d’obtenir une finale très fraîche. On la recherche aujourd’hui beaucoup dans les blancs et les rosés. Même dans les rouges, elle reste intéressante. C’est grâce à ces éléments que les vins du Domaine de la Croix se démarquent des autres.

Avez-vous un petit favori parmi les vins du Domaine ?

Il ne faut en laisser aucun de côté, mais j’ai été très agréablement surpris par le « Bastide Blanche » rouge. Ce vin dispose d’une fraîcheur remarquable et il est très digeste.

Elisa Hemery

« Nous partageons tous cette même passion pour le vin, le terroir et cette volonté d’honorer le produit »


Edouard Planel

Œnologue et maître de chai